du Parti Socialiste...

Publié le par patrick de Montménard

Comme je l'ai déjà écrit ici, en 1981, j'ai voté pour MITTRAND.

Bien sûr, j'ai surtout voté contre GISCARD...mais quand même ! Je me souviens très bien que j'avais une forme d'admiration pour "certaines valeurs  de gauche". Peut-être parce que je gardais de mon grand-père, Charles HéROLD, qui trône au-dessus de la cheminée de la salle à manger, une secrète admiration. Né avec le siècle, il avait reçu une éducation religieuse autoritaire, pour ne pas dire basée sur la violence. Enfant turbulent, il avait passé une partie de son enfance au cachot et avait reçu des coups qui l'avaient marqué jusqu'au tréfond de son être. Il en garda une haine des "bonnes soeurs" et un anti-cléricalisme tout à fait dans le ton de son époque, après la guerre de 14. Dans cette logique implacable, il devînt Franc-Maçon et membre du P.S.....le vrai P.S., pas cette gauche caviar, sans convictions profondes, opportuniste à faire frémir, et surtout soucieuse de protéger son capital..... que nous subissons depuis la deuxième guerre mondiale!

Ce que j'appelle le vrai P.S.,  c'est celui des années 1920-1930, celui du Congrès de TOURS, où tout le monde a senti,  et avec une telle acuité... le danger communiste! C'est de ce peuple de gauche là dont je veux parler aujourd'hui.

Pour moi, le symbole en est l'instituteur. Monsieur l'Instituteur de la Troisième République. D'abord, il est la probité faite homme. Ensuite, avec le Notaire, le Maire, le Médecin...il fait partie des notabilités de sa petite ville de province. Il est un homme qui compte dans la République et les gens lui confient leurs enfants en toute quiétude.  Enfin, il défend les valeurs de la République en permanence, avec une ferveur et un enthousiasme, qui font l'admiration de tout le monde. A noter au passage, qu'il affronte régulièrement Mr Le Curé, qui a une autre conception de la société française...basée sur d'autres valeurs; mais, leurs joutes oratoires, qui font les délices du café du commerce, restent toujours très courtoises, parce qu'on se respecte mutuellement, même si les avis divergent profondément. Jamais d'insultes, mais une argumentation basée sur  des preuves, attestée par des faits...à fleurets mouchetés en quelque sorte. Un véritable délice intellectuel!
Mme PIOTROVSKY, à SAACY, représente cet "homme " là.
Et puis cet instituteur, c'est celui qui a fait gagner la France... en 14/18. Il a tellement inculqué l'idée de la Patrie, de la République, de la citoyenneté...qu'il a fabriqué des vainqueurs. En tous cas, c'est ce que prétendait mon maître: Mr KANDEL. D'une famille alsacienne qui avait changé plusieurs fois de nationalité, il se sentait profondément et définitivement français. Et son enseignement de grande valeur s'en ressentait.


La caractéristique de ce P.S. là est aussi qu'il élève l'honneteté au rang d'une valeur majeure. La troisième République s'est illustrée par nombre de scandales financiers qui ont définitivement rejeté la droite au banc de l'infamie. La gauche et le P.S. en particulier, s'est tenue bien à l'écart de toute cette fange. Elle en garde une image d'intégrité et de moralité à laquelle le peuple de gauche reste très attaché. Ainsi, lorsque la République confie une commune à des socialistes, on est étonné de les voir si parcimonieux avec l'argent qui leur est confié: ces gens là ont un sens des responsabilités qui les honnorent.

A la lecture des quelques lignes qui précèdent, on aura tout de suite compris pourquoi j'ai rapidement regretté mon vote de 1981: MITTRAND, cet homme au passé douteux (décoré de la Françisque, Ministre de PéTAIN, ami de BOUSQUET....), entouré d'un aréropage de truands (je n'ai pas peur du mot ) qui ont tous trempé dans des affaires douteuses ( combien de suicides dans l'entourage proche de MITTRAND?  BéRéGOVOY est le plus célèbre, mais il y a aussi GROSSOUVRE, PELAT...à tout le moins étrange, n'est-ce-pas!) nous a honteusement trompé en nous promettant "la rupture avec le capitalisme". Dès 1983, après moults dévaluations, il était clair que le socialisme à la française avait du plomb dans l'aile. En nommant un social-démocrate (FABIUS) il avouait clairement qu'il avait trompé les français.
Par la suite, ce P.S. là démontra nettement qu'il n'avait rien à envier à la droite: les affaires se succédèrent à une cadence infernale....le summum étant, sans aucun doute, la nomination au poste de Ministre d'un certain Bernard TAPIE, prince de l'entourloupe, duc de la fraude, marquis de la triche.....

Deux éclairs pourtant, dans cette triste période:

-Fin 1999, Dominique STAUSS-KAHN, alors Ministre des Finances de Lionel JOSPIN, démissionne de son poste. La presse l'accuse de malversations dans la gestion de la MNEF, un syndicat étudiant complètement noyauté par le P.S.. A l'issue de la longue et délicate procédure qui s'en suivit, il fut définitivement blanchi. En clair, il avait démissionné alors qu'il se savait innocent. Pour moi, c'est la marque suprême de la dignité.
-Aux élections Présidentielles de 2002, le P.S. ramasse une volée historique; elle en est même absente du second tour de l'élection. Lionel JOSPIN, très affecté, se retire définitivement de la politique. Quoique très théatral, le geste montre un homme d'une grande fermeté sur les principes. Il en garde toute mon admiration.

Qu'il est cependant loin le P.S. de mon grand-père !
En 2007, une certaine Ségolène ROYAL qui a emmené le P.S. à sa troisième défaite consécutive à l'élection Présidentielle, ne reconnaît même pas sa défaite ( elle parle de non-victoire !   !   !   !) et se positionne dèjà en candidate pour la Présidentielle de 2012 ! Quelle honte !
Un certain François HOLLANDE, qui a perdu les dernières législatives, se maintient contre vents et marées à la tête du P.S.. Harot sur le baudet !
Mon grand-Père s'est sans doute retourné dans sa tombe pour ne pas voir le spectacle d'une telle infamie!

Publié dans Politique

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