à propos de discernement...

Publié le par patrick de Montménard

En 1973, au cours d'une chaude après-midi de juillet, je reçois cet appel de l'hopital de MEAUX:
" votre grand-mère vient d'être hospitalisée en urgence; elle est au plus mal"
Je quitte mon travail parisien, toute affaire cessante. Je monte dans ma voiture la plus rapide et je file, en larmes, en direction de l'hopital en question.

Sur la nationale 3, à la sortie du lieu-dit "le bois fleuri", un jeune gendarme me fait signe de m'arrêter. Il m'explique que j'ai dépassé la vitesse autorisée et que, par conséquent, je fais l'objet d'un procès-verbal...ect, ect, ect...

En lui tendant mes papiers, je lui explique ce qui vient de m'arriver; le coup de fil de l'hopital, mon départ précipité, mon angoisse, tout quoi !
Le gendarme me redonne mes papiers et me fait signe de partir en me précisant: " soyez prudent, quand même; vous êtes choqué et par conséquent, pas dans votre état normal ! "

Ce que vous venez de lire est l'exacte vérité, à la virgule près ! Je n'ai pas été verbalisé ! Je n'ai pas été traité de délinquant, ou de je ne sais quoi.... On ne m'a pas conduit menotté vers les geoles de la République...



Le gendarme, pourtant jeune, a fait preuve de discernement !

 

Plusieurs remarques, à propos de cette banale histoire :

-la formation des gendarmes, à l'époque, incluait la pratique de l'autonomie. On lui demandait, le plus souvent, de faire appel à sa raison, afin d'exercer son métier, pour le bien de tous. Cela a completement disparu, comme tout le monde peut le constater tous les jours.

-il y a des cas où un automobiliste pouvait être pressé ! C'était autrefois admis, par tout le monde, dans notre société; c'est désormais, définitivement exclus !

-dans certains cas, bien précis, l'automobiliste n'était pas forcément considéré comme un forcené échappé d'un asile, s'il avait dépassé les limitations de vitesse.




C'était mieux avant, je vous assure !






 

Publié dans Politique

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